Dorothy Rhau, organise à Montréal, le 1er salon international de la femme noire

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Par Carole Da Silva

L’humoriste Dorothy Rhau, organise à Montréal le 1er Salon International de la Femme Noire (SIFN), pour célébrer les combats et la beauté de la femme noire à travers le temps et les générations.

Avec cet événement d’envergure, la jeune femme veut célébrer la femme noire et métissée dans toute sa diversité et valoriser son potentiel, « Ce n’est pas juste un événement, c’est la naissance d’un mouvement audacieux pour réveiller les consciences » souligne-t-elle.

Dorothy Rhau au 1er Salon International de la Femme Noire à Montréal – Photo Marjorie Lamarre

Uniquement dédié aux femmes noires

Dorothy Rhau  dit vouloir contrer un contexte politique et social tendu, où le racisme et le populisme tendent à progresser, « c’est probablement, le meilleur moment pour organiser un tel événement ». Elle raconte que plusieurs commanditaires ont préféré ne pas participer à l’événement et lui ont demandé d’enlever ou de remplacer le mot NOIRE par un autre mot plus neutre « au lieu de me décourager, cela m’a encore plus motivé à continuer ». Elle est convaincue que la femme noire n’est pas suffisamment mise en valeur pour ses compétences sur le marché de l’emploi. Elle pense également que la femme noire n’est pas souvent reconnue pour ses talents multiples et doit constamment lutter contre les préjugés qui l’empêchent de réaliser son plein potentiel.

Dorothy Rhau,  veut encourager les femmes noires à ne plus avoir peur d’aller de l’avant : « je souhaite insuffler la dose d’estime et de dépassement de soi, dont toute femme noire a besoin pour accomplir ses ambitions ».

Les hommes font partie du combat

L’organisatrice du salon estime que les femmes noires ont encore un long chemin à parcourir avant d’atteindre l’égalité professionnelle, mais que ce parcours ne saurait se faire sans l’appui des hommes. C’est pour cette raison qu’elle invite les figures masculines montantes de la communauté noire à soutenir son événement.

Pour Fabrice Vil, président et cofondateur de l’organisme, Pour 3 points,  et chroniqueur à Radio-Canada et au Devoir,  « c’est une grande fierté pour moi de participer au premier salon international de la femme noire. Quand je regarde toutes ces femmes, qui portent des projets fabuleux, échanger avec d’autres femmes qui peuvent les aider à les réaliser ou à les financer. Je me dis qu’aujourd’hui, les communautés noires ont du pouvoir. C’est une force extraordinaire qu’il faut rentabiliser en communiquant massivement auprès du grand public et des partenaires économiques ».

Dorothy Rhau, veut démontrer que pour changer le monde, il faut de l’audace. À travers ce mouvement, elle fait le pari de réveiller les consciences et d’aider les femmes à se dépasser pour oser.

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