Evangelos Desborough lors du tournage de son film « Né bleu », à Peggy's Cove, en Nouvelle-Écosse, le 22 septembre 2018. (Crédit: Félix Cayer)

Un cinéaste à la tête d’un nouveau café montréalais

JOU2400

Par Éric Martel

Dans un monde idéal, Evangelos Desborough, un cinéaste montréalais, gagnerait assez d’argent avec ses films pour ne pas avoir à occuper un 2e emploi. Il a toutefois décroché un emploi qui lui convient à merveille: gérant du Café Orr, un nouveau cinéma-café à Montréal.

« Je peux vivre de mon cinéma, mais c’est très limite, confie-t-il. C’est sûr qu’avoir une job à temps plein, ça me permet de mieux vivre. Maintenant, quand j’ai des moments libres, je les consacre à 100 pour cent au cinéma. »

Dans le cadre de son mandat au Café Orr, Evangelos est appelé à choisir la programmation des films projetés, ainsi que des événements qui y sont présentés sur une base hebdomadaire. Il se sert également de ses contacts de l’industrie cinématographique montréalaise afin d’assurer le marketing du café.

« Le mot se passe: il y a un café-cinéma ouvert à Montréal, qui est géré par le monde du cinéma. Les gens savent qu’ici, on montre des films de tous les styles, qui ont de l’importance dans le milieu du cinéma », explique le gérant de 23 ans.

Une marque de confiance

Lorsque que Daniel Burt, propriétaire du Café Orr, lui a offert ce poste de gérant, Evangelos croyait qu’il faisait des blagues. C’est que dans le cadre de ses emplois précédents, il n’avait jamais géré de personnel. Ses mandats se limitaient plutôt au service à la clientèle, à l’entretien de la cuisine et à la confection de café.

Evangelos Desborough lors du tournage de son film « Né bleu », à Peggy's Cove, en Nouvelle-Écosse, le 22 septembre 2018. (Crédit: Félix Cayer)
Evangelos Desborough lors du tournage de son film « Né bleu », à Peggy’s Cove, en Nouvelle-Écosse, le 22 septembre 2018. (Crédit: Félix Cayer)

« C’étaient des jobs de bas niveaux dans l’échelle, qui ne me motivaient pas à performer. Qu’on m’offre quelque chose qui est plus dans la lignée de ce que je suis capable de faire, ça m’a attiré », avoue-t-il.

Dès leur premier contact, les deux hommes ont eu envie de travailler ensemble. Daniel Burt avait interpellé Evangelos, qui travaillait alors au Van Houtte. « Il m’a dit, j’ouvre un café dans un mois, envoie-moi ton cv si t’en as envie, alors c’est ce que j’ai fait. Le lendemain, il me proposait d’être gérant », raconte-t-il.

Mission accomplie malgré les embûches

Mais l’ouverture du café ne s’est pas déroulée comme prévue. Initialement supposé ouvrir en novembre, l’établissement a plutôt ouvert ses portes en mars, compte tenu de délais dans la construction de l’immeuble. En un mois, c’est Evangelos et Daniel qui ont entièrement assuré l’aménagement intérieur du café.

Et 3 mois après cette grande ouverture, les 2 hommes se disent satisfaits des débuts du nouveau commerce, qui a pignon sur rue dans le Plateau. « Dans les autres cafés, tu peux t’installer, passer une bonne soirée, et c’est tout. Ici, on veut offrir une bonne expérience à nos clients », conclut le gérant.

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