Par Mathieu Bergeron-Aubre

Alors que le virage vers le numérique chez les médias traditionnels devient un véritable incontournable, certains plus petits joueurs s’y sont déjà taillé une place importante.

La station Choq.ca, basée dans les sous-sols de l’UQAM

L’un de ces joueurs, Choq.ca, est la webradio des étudiants et étudiantes de l’Université du Québec à Montréal. Fondée il y a 15 ans, la petite station indépendante n’existe concrètement que sur le web, y produisant diverses baladodiffusions et reportages, et ne songe pas en sortir de si tôt. Forte d’une refonte en profondeur amorcée en 2015 et d’un renouvellement d’une bonne partie de l’équipe d’employés depuis, Choq fait déjà bonne figure dans le milieu médiatique. Après seulement 2 ans de travail, la station s’est en effet mérité cette année le prix de Média numérique de l’année selon le jury des Gamiq, le Gala alternatif de musique indépendante du Québec.

Ces succès sont représentatifs des changements profonds qui surviennent actuellement dans l’industrie médiatique traditionnelle. Le numérique est désormais un incontournable, comme en témoigne par exemple la subvention de 19,2 millions de dollars annoncée le 3 décembre dernier par la ministre de la Culture et des Communications Marie Montpetit afin de soutenir la presse écrite. Pour Choq.ca par contre, la clé du succès ne réside pas dans ce virage tardif, mais plutôt par l’adaptation aux divers formats que permet le web. C’est d’ailleurs dans cette optique que le nouveau directeur général Will Maurer, en poste depuis 2016, a amorcé son mandat.

De nouveaux outils

L’utilisation par exemple des diffusions en direct sur Facebook, adoptée plus tôt cette année, a permis en quelques mois seulement d’amplifier l’impact de la station chez son public-cible. Cette situation, jumelée à des propositions de projets plus nombreuses et de meilleure qualité depuis quelques saisons, permet donc à l’équipe de la station de pouvoir se concentrer pleinement sur le développement de l’organisme. Un conseil de l’information a récemment été mis sur pied, afin de publier des reportages étudiants, et divers projets de documentaires et d’émission spéciales sont aussi en chantier actuellement. Au final, la page Facebook de l’organisme étudiant aura gagné presque 2000 adeptes cette année seulement, humble signe que les transformations enclenchées depuis 2 ans portent fruit.

Est-ce à dire que Choq.ca est un exemple de virage numérique réussit, un modèle à suivre? Sans s’avancer jusque-là, force est de reconnaître que l’histoire de la webradio montréalaise reste encourageante pour l’avenir.

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