Un reportage radio sur les chiens dangereux vaut à un étudiant de l’UdeM, William Hamelin, le prestigieux prix Lizette-Gervais.
« Ouaf! Ouaf! Ces chiens-là, c’est rare qu’ils mordent! », lance une vétérinaire dans un reportage radio réalisé à l’UdeM à propos des races canines réputées dangereuses. D’abord réalisé dans le cadre d’un atelier radio du Certificat en journalisme multiplateforme de l’Université de Montréal, ce reportage de 5 minutes présente les propos de propriétaires de chiens, d’une vétérinaire, d’une porte-parole de la SPCA et de la mairesse d’une municipalité qui a interdit les pitbulls sur son territoire. Ce reportage a valu à son auteur, William Hamelin, le prix Lizette-Gervais assorti d’une bourse de 1750 $ et d’un stage à la Première chaîne de Radio-Canada, qu’il devrait effectuer à l’automne 2024.
Le jury a été « séduit par le regard neuf du journaliste sur le sujet de la dangerosité des chiens de race », peut-on lire sur le site du prix qui honore la mémoire d’une journaliste radio décédée à 54 ans (Lizette Gervais, 1932-1986). Le jury de cette catégorie, présidé par Hugo Lavoie, était composé de Yasmine Abdelfadel, de QUB Radio, de Frédéric Bisson, de Cogeco, et de Bruno Guglielminetti, d’Ici Radio-Canada Première. « Chaque intervenant sélectionné était pertinent et apportait des points de vue différents et complémentaires », poursuit la note qui fait également l’éloge de l’habillage sonore « professionnel, impeccable » du montage radiophonique.
Consécration
« Je suis très heureux de cet honneur, que je reçois comme la consécration de deux ans d’efforts dans mon parcours universitaire », commente le lauréat en entrevue au Reporter +. Le prix couronne en effet le certificat que M. Hamelin complètera aussitôt qu’il aura terminé son dernier cours, un stage à l’Express de Drummondville durant l’été 2024.
Le jeune homme n’était pas à ses premières armes en journalisme lorsqu’il s’est inscrit à la Faculté de l’éducation permanente. Après un baccalauréat en études internationales, il avait envie d’explorer autre chose et a obtenu un poste de journaliste régional à Calgary, où il a couvert l’actualité pour le réseau français de Radio-Canada. On peut encore visionner ses reportages en ligne. Au cours de son séjour en Alberta, il a tout de même mesuré ses limites professionnelles. « Je considérais que je faisais trop d’erreurs et j’ai eu envie de suivre une solide formation de journaliste », relate-t-il.
William Hamelin sait maintenant qu’il a trouvé sa voie et encourage les jeunes à ne jamais se décourager. « J’ai longtemps cherché ce que je voulais faire dans la vie. Je crois qu’il faut capter toutes les occasions qui se présentent et suivre son instinct, ne jamais couper de ponts! »