Par Mathieu-Robert Sauvé
En faisant la une du Journal de Montréal à 3 reprises au cours des derniers mois, Marc Sandreschi a donné le ton aux étudiants en journalisme de l’Université de Montréal qui ont pris leur envol durant l’automne 2021.
« Je suis très satisfait de ma nouvelle carrière », a déclaré le 17 décembre l’ancien enquêteur du Service de police de la Ville de Montréal qui a effectué une réorientation professionnelle en 2021. Engagé l’été dernier au Journal de Montréal, M. Sandreschi a travaillé sur plusieurs scoops dont l’implication du crime organisé dans l’approvisionnement de la Société québécoise du cannabis.
Le journaliste était invité à présenter son expérience au dernier cours du JOU1100 (« Journalisme, évolution et perspectives »), donné à l’automne 2021 à la Faculté de l’éducation permanente et auquel 51 étudiants étaient inscrits. Durant ce trimestre pandémique, une dizaine de ses collègues de classe ont connu une première expérience concrète de journalisme parallèlement à leurs études. Lilian Largier, par exemple, est devenu une des plumes les plus productives du journal Métro – M Local, Éditions de l’Ouest de l’île, signant jusqu’à huit articles par semaine dont quelques unes. Il a, depuis, ajouté deux autres clients (Le Courrier du Sud et Le Reflet) à sa liste.
Quatre étudiants et étudiantes (Marie-Ève Buisson, Renaud Chicoine-McKenzie, Paul Fontaine et Marine Didierlaurent) ont entamé des collaborations au Quartier libre. Une émission de radio sur le journalisme à CISM (Le Quatrième pouvoir) est née de cette collaboration. À suivre le mercredi de 10h30 à midi et en baladodiffusion.
Sans occuper directement des fonctions de reporters sur le terrain, deux étudiants du groupe ont obtenu des contrats dans des médias nationaux. Damien Pierre Boudal a été engagé au Devoir à titre d’adjoint du directeur et de la rédactrice en chef et Nicolas Sacchetti a obtenu un emploi de recherchiste à Québecor.
Il faut mentionner également les premières collaborations d’Étienne Godin au Reporter plus, sous la direction de Hénia Ould-Hammou. Quant à Sammy Malek, son texte sur le site de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, a été remarqué pour sa pertinence.
À une époque où les perspectives d’emploi semblent peu reluisantes pour les reporters, ces réalisations préfigurent une relance du métier. C’est réjouissant car le journalisme de qualité demeure essentiel pour une démocratie en santé.